tribunes
Le Mot du Groupe Majoritaire
L’attractivité de Colmar ne se dément pas. Elle contribue à son développement sur les plans économique, démographique, culturel et touristique. Les chiffres du dernier recensement de la population en témoignent : alors que le Grand Est figure parmi les régions dont la hausse démographique est la plus faible entre 2011 et 2016 (+0.1%), la population colmarienne a progressé quant à elle à un rythme de + 0.7%. Colmar est d’ailleurs la seule ville du Grand Est, dans la catégorie des villes de plus 50 000 habitants, à enregistrer un solde migratoire positif. S’il est un autre indicateur particulièrement significatif de l’attractivité, c’est celui relatif aux bases des contributions foncières des entreprises. Ces bases ont augmenté de 13.45% entre 2014 et 2018. La Ville de Colmar sert sur ce plan de locomotive pour l’ensemble de Colmar Agglomération. C’est une chance pour l’ensemble des communes membres. L’augmentation des bases, c’est en effet l’illustration de l’implantation de nouvelles entreprises, et du développement de celle déjà installées. C’est tout bénéfice pour l’emploi. La dernière édition du Salon Formation Emploi à Colmar a d’ailleurs souligné le dynamisme économique du territoire colmarien. Force et de constater à ce niveau le volume exceptionnel des dépenses d’équipement prévues au budget de la Ville en 2019 : près de 49 M € ! Le ratio d’investissement à l’habitant est de 694 € à Colmar, contre …. 324 € pour la moyenne nationale des villes de la même strate de population, soit 25,8 M € d’investissements supplémentaires à Colmar. Si l’on y ajoute les investissements prévus par Colmar Agglomération en 2019, c’est un total de quelque 72 M € qui va alimenter le carnet de commande des entreprises. Il correspond à l’emploi de près d’un millier de personnes dans le bassin de vie colmarien. Ce constat est d’autant plus remarquable que l’Observatoires des Finances Locales souligne un recul de 15% des investissements communaux dans notre pays. A Colmar, nous nous situons totalement à l’inverse de cette tendance.
Yves HEMEDINGER
1er Adjoint au Maire
Conseiller Départemental
Groupe « Un nouvel élan pour Colmar »
Sondage ?!
Comme en 2013, Gilbert Meyer a fait réaliser un sondage portant sur son bilan. On peut craindre que l’échantillon consulté soit à nouveau non représentatif (505 personnes en 2013) et, qu’à son habitude, le Maire mette uniquement l’accent sur les chiffres à sa gloire. Un sondage répond à la commande du client et il est plus facile de mentir avec un calcul orienté qu’avec une argumentation construite… L’un des chiffres du sondage 2018 est connu : 47 % des sondés se disent satisfaits du stationnement ; 53 % ne le sont donc pas. Parle-t-on des engagements non tenus ? En 2014, le Maire s’était engagé à ne pas augmenter les amendes mais en 2018, l’amende post stationnement est passée de 17 € à 25 € (+ 47 %). Coluche disait : « Les statistiques, c’est comme le bikini : ça donne des idées mais ça cache l’essentiel! » Pour nous, ce sondage est une manœuvre politique qui ne s’intéresse pas à ce que les Colmariens attendent d’une ville de la taille de Colmar, et qui ne leur est pas proposé parce qu’on se complaît dans l’autosatisfaction et une vision comptable, qui privilégie les investissements au détriment des services rendus à la population.
Patrick VOLTZENLOGEL – Victorine VALENTIN
Groupe « Colmar ville verte, ouverte et solidaire »
Depuis début janvier, le glyphosate est enfin interdit à la vente aux particuliers. Cette interdiction fait suite à celle de son utilisation dans les espaces publics en 2017. A Colmar, par exemple, les allées du cimetière seront plus végétalisées, les tombes de nos défunts ne seront plus pulvérisées de désherbants. Cependant nos enfants qui mangent à la cantine, eux continuent à ingurgiter ces produits. En effet, depuis quelques années, la part des aliments bios et/ou locaux, donc pas forcément bio, n’évolue plus et stagne à 35%. Pourtant certaines communes arrivent, elles, à fournir des repas 100% bio, ou tout au moins y tendent. Un des moyens d’y arriver est sans doute de diminuer la consommation de viande. Outre le fait que sa production induit de fortes pollutions, sa surconsommation n’est pas bonne pour la santé. Le prestataire des cantines colmariennes propose de temps à autre un repas par semaine sans viande, il faut en faire une règle. Manger moins de viande, mais de meilleure qualité, ne peut être que bénéfique, et pour notre environnement et pour notre santé.
Frédéric HILBERT, Caroline SANCHEZ
Colmar « Colmar veut bouger »
« Gilets jaunes » : un défi pour la démocratie Une revendication initiale ciblée, celle du non consentement à payer plus de taxes sur les carburants, a cristallisé un mécontentement social élargi avec des débordements de type insurrectionnel faisant vaciller l’État dans sa fonction régalienne de maintien de l’ordre public. L’exécutif, piégé dans son inflexibilité, n’a pas pris la mesure du caractère mouvant et instable du phénomène, réagissant tardivement, maladroitement et sous-estimant les conséquences politiques et économiques de l’événement. Le chiffrage en cours de l’impact économique de ce chaos démontrera sans doute une nouvelle perte de compétitivité économique du pays, qui s’ajoutera à celle déjà subie lors de l’interminable grève de la SNCF et dont on a peu parlé. Nous espérons que le « Grand débat » débouchera sur un vrai dialogue, là où des diagnostics simplistes ne peuvent mener qu’à une situation d’affrontement avec ses corollaires : violences, récupération politique par les extrêmes, comportements putchistes…. Il reste que nous avons ce privilège de vivre dans un pays démocratique et peu sujet à la corruption, dont les institutions permettent un débat permanent. Les lois ne se font pas dans la rue ou sur les réseaux sociaux, mais dans les assemblées représentant le peuple. À l’évidence, c’est bien contre ce modèle que certains œuvrent, ce qui pose un vrai défi que la démocratie, aussi bien légalement que par le dialogue, doit pouvoir surmonter.
Christian MEISTERMANN • Saloua BENNAGHMOUCH • Tristan DENECHAUD • Eric SPAETY • Isabelle FUHRMANN
Groupe « Les Républicains »
La situation inédite que connait notre pays amène le gouvernement à recourir à des solutions tout à fait exceptionnelles. L’annonce d’un « grand débat national » était attendue par ceux qui, tous les samedis maintenant, manifestent bruyamment leur désarroi. Ce grand débat, même s’il pourrait être considéré comme un aveu d’échec de la politique menée actuellement, doit être encouragé. Le dialogue est le ciment de notre République. Voir un Président impliquer autant le citoyen reste un signal d’ouverture fort. Hors du sectarisme qui caractérise parfois le monde politique, chacun sera libre de donner son avis. Impliquer les Maires en tant que relais principaux du débat est une sympathique forme de rachat d’un corps qui jusqu’ici se sentait malmené. Pour éviter toute critique de politisation et permettre une plus grande liberté de ton, l’animation de ces séances devrait, selon nous, être confiée à une personnalité neutre, impartiale et indépendante vis à vis de l’Etat comme du monde politique. Si cette organisation ne sert finalement que de simple opération de communication à l’échelle nationale, l’échec sera cuisant et le retour de bâton d’autant plus fort. Nous souhaitons que ce grand débat réussisse mais nous serons aussi vigilants quant à sa conduite car il s’agit là de l’avenir de nos citoyens, de nos enfants.
Nejla BRANDALISE (Conseillère Régionale Grand Est- Conseillère Municipale de Colmar) • Pierre OUADI