tribunes

Le Mot du Groupe Majoritaire

De nombreux partenaires nous accompagnent dans le montage des différents projets. Au-delà des « institutionnels » - l’État, la Région Grand Est, le Département du Haut-Rhin – le mécénat de proximité permet à la Ville d’associer régulièrement les acteurs privés aux projets de la collectivité, à travers le versement d’un don. Plus qu’un partenariat, le mécénat est un acte d’engagement, un véritable acte citoyen. Quelle que soit sa destination, il fait battre le cœur des grands événements.Nous croyons à l’addition des énergies qui se nourrissent et se renforcent mutuellement. La dynamique d’un territoire est un atout important pour la réussite et l’attractivité d’une entreprise, pour la qualité de vie de ses cadres et de ses employés. Les entreprises qui se sont lancées à nos côtés l’ont bien compris. Les exemples sont nombreux qui témoignent de cette forme de partenariat : nos Festivals bien sûr (Jazz, Film, Livre …), mais aussi la mise en valeur de la Bibliothèque patrimoniale Dominicains, le plan d’animation lumière, ou encore l’arrivée du Tour de France à Colmar, le 10 juillet prochain. La Ville veille à ce que cette recherche de mécénat soit menée en cohérence avec ses missions de service public, leurs valeurs et leurs impératifs, dans un cadre d’exemplarité et de transparence aux niveaux déontologique, éthique et juridique. C’est pourquoi la municipalité a-t-elle fait opter par le Conseil Municipal, le 25 mars dernier, une charte d’éthique visant à définir les grands principes devant régir les relations avec les mécènes et les donateurs. Nous devons saluer la générosité de ces derniers. Elle vient soutenir avec passion nos différents projets. Il n’y a pas, en réalité, de plus belle réussite que celle consistant à allier le « public » et le « privé » pour des opérations d’intérêt général. Pour emprunter le vocabulaire du Tour de France, la (grande) Boucle est alors « Bouclée ».

Yves HEMEDINGER 1er Adjoint au Maire Conseiller Départemental

Colmar « Colmar veut bouger »

Le printemps renoue avec le tourisme de masse. À Colmar, la place du tourisme et la fréquentation en constante augmentation sont des sujets clivant comme dans beaucoup de villes très visitées. On voit les proportions extrêmes que cela peut prendre à Venise, Barcelone ou même dans certains quartiers de Paris. Dans notre ville, ceux à qui profitent le tourisme pensent qu’il faut continuer dans la voie actuelle, donc le promouvoir pour faire de Colmar une destination courue et incontournable. Beaucoup d’habitants, eux ne voient au contraire cette popularité croissante de leur ville que comme une nuisance et voudraient revenir au moins 30 ans en arrière, dans un Colmar aussi nostalgique qu’illusoire. Les deux approches nous mènent dans une impasse. Le tourisme est un atout de croissance et de développement. Beaucoup de villes, aimeraient avoir à gérer les mêmes difficultés que nous. Mais, cette manne touristique il faut pouvoir la canaliser et la mettre à profit des Colmariens grâce avec une meilleure cohabitation entre touristes, habitants et travailleurs, faute de quoi, cela devient une nuisance pour tous, à l’image du paroxysme que constituent les week-ends de décembre ! Enfin, quand les limites se transforment en véritables nuisances, les difficultés surgissent : problèmes de circulation y compris à pied, stationnements saturés en centre-ville surtout le week-end, et une certaine difficulté à louer un appartement à l’année, car ces derniers sont de plus en plus souvent transformés en location de tourisme au détriment du secteur hôtelier. Cet objectif, comme toujours, ne peut avoir du succès que dans le cadre d’une vision globale et à long terme, et avec pédagogie, dans le respect des besoins des uns et des autres.

Christian MEISTERMANN • Saloua BENNAGHMOUCH • Tristan DENECHAUD • Eric SPAETY • Isabelle FUHRMANN

Groupe « Un nouvel élan pour Colmar »

Lors de la discussion du budget 2019, la majorité a déformé tous nos propos en se rangeant aveuglément derrière la ligne du Maire. Celui-ci a d’ailleurs mélangé toutes nos interventions dans ses réponses. On sait bien que la démocratie, c’est « cause toujours », mais tout de même ! Notre groupe a présenté un programme très différent de celui de la majorité actuelle. Nous croyons toujours que le fonctionnement des services à la population mérite qu’on y accorde beaucoup plus d’attention, de moyens et donc de budget que ce qui est fait aujourd’hui. Fidèles à cette conviction et à nos électeurs, nous ne pouvions pas voter le budget présenté par G. Meyer et défendu par toute son équipe, et en premier son Premier Adjoint. Aux prochaines élections municipales, il faudra bien revenir aux fondamentaux. La philosophie et la vision défendues par les programmes qui seront présentés au suffrage ont bien plus de valeur et d’incidence sur la vie des Colmariens que la soi-disant maîtrise comptable. Ce n’est pas parce qu’on sait calculer juste que les choix et calculs sont bons. La question est : sur quels candidats pourrez-vous compter pour améliorer votre vie quotidienne ?

Patrick VOLTZENLOGEL – Victorine VALENTIN

Groupe « Colmar ville verte, ouverte et solidaire »

Colmar, maillot jaune ? Le 10 juillet prochain, le tour de France arrivera à Colmar. Un vaste plan de communication est en œuvre pour célébrer cet événement, qui reste une fête très populaire, malgré la tourmente des affaires de dopage. Pour améliorer son image, la société qui gère cette épreuve s’engage pour la promotion du vélo pour les déplacements quotidiens. Et il y a du travail à faire. La proportion des personnes qui utilisent le vélo au quotidien est très faible en France, environ 3%, un peu plus à Colmar, mais loin de Strasbourg 15%, et très loin d’Amsterdam 44% ou Copenhague 55%. Pourtant le vélo a de nombreux avantages. Il est le mode de transport le plus rapide en ville, un des moins polluants, un des moins cher, il est bon pour la santé, il n’est pas bruyant. A Colmar, avec la prime de la ville, de nombreux habitants ont acheté un vélo, mais ils ne sont pas très nombreux à l’utiliser. Les nouvelles pistes cyclables sont en progrès, mais encore trop peu nombreuses. Des axes importants ne sont pas bien aménagés, la route d’Ingersheim, l’avenue d’Alsace, la rue Stanislas, la rue de la cavalerie… La sécurisation du stationnement est à développer, et des arceaux encore à installer. Aujourd’hui, en matière de vélo, Colmar n’est pas en queue du peloton, mais pas encore maillot jaune.

Frédéric HILBERT, Caroline SANCHEZ

Groupe « Les Républicains »

Colmar est reconnue internationalement. Son retable d’Issenheim, sa Petite-Venise et son marché de Noël s’exposent à travers le monde. Mais comment imagine-t-on Colmar dans 20 ans, 30 ans ? Tout porte à croire que le marché de Noël sera encore là, le Retable toujours majestueux et de l’eau coulera encore sous les ponts. Mais à part cela ? Colmar s’appuie sur une Histoire formidable, comme une riche héritière, elle se conforte pourtant dans son passé, il serait temps d’écrire de nouveaux chapitres. La situation est saine, la notoriété faite et des infrastructures remarquables sont en places, payées et amorties. Par exemple, les infrastructures internationales de notre aéroport pourraient constituer une base solide pour le développement d’une filière consacrée au pilotage et à ses métiers. Nos musées et particulièrement le Unterlinden, seraient prétexte à la mise en place d’une filière d’écoles de l’art. Les exemples peuvent être nombreux ! En plus de renforcer considérablement l’attractivité de notre Ville, cette logique de développement de filière peut se faire à moindre coup puisqu’elle s’appuie sur des infrastructures lourdes déjà en places. Alors nous demandons à la Municipalité d’oser. Mais comme le disait Einstein, il y a déjà longtemps : “Une personne qui n’a jamais commis d’erreurs n’a jamais tenté d’innover.”

Nejla BRANDALISE (Conseillère Régionale Grand Est- Conseillère Municipale de Colmar) • Pierre OUADI

Edition #265 - Avril 2019