L’enseignement  à Colmar : 

apprenez son histoire…

1283… et tout commence !

La plus ancienne école colmarienne ? C’est celle du Chapitre de Saint-Martin, qui compte un maître dès 1283. Au Moyen Âge, l’éducation est en effet, avant tout, dispensée par l’Église… À partir de 1350, cette école devient toutefois municipale, mais ne peut guère rivaliser avec l’excellence des écoles des ordres religieux : le couvent des Dominicains enseigne alors, à ses novices, les arts libéraux, répartis entre les disciplines littéraires (grammaire, rhétorique et dialectique) et mathématiques (arithmétique, géométrie, astronomie et musique).

 

Développements et rebondissements.

C’est en 1604 que s’ouvre le premier établissement d’enseignement secondaire de Colmar : le gymnase protestant.
La question éducative devient prégnante au cours du 18e siècle, et des réflexions se développent dans les cercles littéraires et les sociétés savantes. Colmar, avec le collège des Jésuites (actuel lycée Bartholdi), abrite alors deux établissements d’enseignement secondaire… et l’on tente, entre 1796 et 1803, une expérience inédite : l’École Centrale du Haut-Rhin, qui privilégie un enseignement laïc et scientifique, est créée ! Aussitôt née, aussitôt (ou presque) fermée : sous l’Empire, le projet est abandonné. Épisode suivant : la ville se dote d’une École Normale (en 1833) et d’un lycée (en 1856). Les écoles primaires restent confessionnelles et plusieurs écoles de filles et de garçons ouvrent leurs portes dans les années 1840-1860, si bien qu’à la veille de la guerre de 1870, Colmar compte 2 300 écoliers.

Gare à la guerre !

L’annexion allemande de 1871-1918 bouleverse profondément les paysages politiques, culturels et éducatifs de la région. Tandis que de nouveaux établissements sont créés, l’enseignement est bien sûr germanisé, notamment par le biais de professeurs venus de tout l’Empire allemand. 1918 et le retour de Colmar à la France conduisent à une réorganisation complète du système éducatif… que l’Occupation nazie ne tarde pas à transformer en l’un des piliers de son idéologie totalitaire. 

Et Colmar s’impose en Alsace…

Après la Libération, Colmar voit sa population augmenter… et connaît alors une politique d’équipement scolaire sans précédent ! La Ville devient également le deuxième pôle de développement de l’Université de Haute-Alsace. Un atout qui lui tient à cœur.

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Edition #267 - Août 2019