TRIBUNES

Le Mot du Groupe Majoritaire

Le Conseil Municipal de Colmar et le Conseil Communautaire de Colmar Agglomération ont rendu un avis défavorable sur le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) du Grand Est. Ce document de planification permet aux Régions de fixer de grandes orientations à l’échelle de leur territoire, dans un souci de gestion économe de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain.

En tant que président du Schéma de Cohérence Territoriale Colmar-Rhin-Vosges, j’ai présenté le rapport soumis aux 2 assemblées. Nous avons estimé que la traduction des règles du SRADDET dans les documents d’urbanisme locaux relevait d’un procédé trop uniforme, alors que le territoire du Grand Est rencontre des situations contrastées.

Or le SCoT Colmar-Rhin-Vosges, approuvé en 2017, traduit déjà une diminution de …. 48 % de la consommation foncière et de l’artificialisation des sols. Cette diminution n’avait pas été facile à faire accepter aux 62 communes concernées ! Idem pour le plan local d’urbanisme de Colmar où nous avons réduit la consommation foncière de 34 % !

Nous l’avons fait, conscients des enjeux de la préservation des terres agricoles et maraîchères.

L’enjeu est considérable : moins il y a de terrains ouverts à l’urbanisation, plus ces terrains sont chers, et donc moins les particuliers et chefs d’entreprises peuvent investir ! Il n’est pas envisageable, par exemple, que l’objectif de réduction de la consommation foncière entrave la revitalisation du territoire, dans la perspective de la fermeture de la centrale de Fessenheim.

Les règles du SRADDET, nous les appliquons donc déjà ! Nous n’avons pas à faire les mêmes efforts que les territoires ayant réalisé des efforts moindres en matière de consommation foncière !

Nous avons été écoutés et compris par les représentants de la Région. Des améliorations seront encore apportées au Schéma. Nous avons bon espoir de voir émerger des solutions compatibles avec nos attentes et surtout avec l’avenir de notre territoire.

Yves HEMEDINGER
1er Adjoint au Maire
Conseiller départemental

Colmar « Colmar veut bouger »

Dès les premiers beaux jours on observe dans notre ville un afflux de touristes de tous horizons. Colmar est une ville qui attire, tant pour sa situation géographique, au confluent de plusieurs pays, ses alentours viticoles, son patrimoine historique riche. Celui-ci est mis en valeur d’année en année, de façon réussie mais coûteuse.

Un récent classement journalistique plaçait Colmar en tête des plus beaux marchés de Noël d’Europe, des destinations touristiques les plus prisées.
Pour autant, Colmar ne se hisse qu’à la 11e place des villes moyennes les plus attractives (Le Point 2019). Elle est absente du tableau des 100 villes où il fait bon vivre (l’Express 2018). Il semble normal pourtant que l’effort en faveur d’une vraie douceur de vivre se destine aux Colmariens pas seulement aux touristes. Comme Angers, Brest ou Dijon, favoriser la politique familiale, les espaces verts, non sacrifiés aux nouvelles constructions, les horaires des piscines (ouverture 12-14h), les horaires de la bibliothèque, des maisons de quartier, et des équipements socio-culturels.

Il est probable que les Colmariens comprendraient une petite hausse de leurs impôts locaux, pour un mieux vivre dans leur ville. A quoi bon maintenir un seuil fiscal qui ne permet pas d’améliorer le quotidien des gens, au prétexte que cela fragiliserait l’équilibre budgétaire ?
Voilà un sujet qui mérite d’être réfléchi, à l’approche des élections municipales et qui pourrait s’inscrire dans le projet de la future municipalité.

Christian MEISTERMANN – Saloua BENNAGHMOUCH – Tristan DENECHAUD – Eric SPAETY – Isabelle FUHRMANN

Groupe « Un nouvel élan pour Colmar » 

Travaux et perturbations en série
Les travaux de voirie se multiplient en ville : crédits à consommer ou volonté de terminer avant, disons, les prochaines élections ? A cela s’ajoutent les chantiers privés de démolition, construction, raccordements, qui empiètent aussi sur la voie publique. Beaucoup de Colmariens voient ainsi leur itinéraire habituel barré d’où une perte de temps et/ou des embouteillages conséquents. Pour les vélos, la bande cyclable disparait parfois. Elle reviendra souvent plus tard ; la réfection de la signalisation horizontale ne suivant pas la remise en état de la chaussée. Et les piétons doivent se contenter de la petite pancarte « piétons, empruntez le trottoir d'en face » ce qui est parfois difficile, voire dangereux.
A Strasbourg, on maintient un cheminement protégé dans la continuité du trajet habituel. C’est prévu par l’arrêté municipal autorisant les travaux sur la voie publique, et ce à la charge de la société qui les entreprend. Il en coûte parfois une voie de circulation ou quelques places de stationnement mais il nous semblerait bon de suivre cet exemple d’attention portée à TOUS les utilisateurs de la voie publique.

Patrick VOLTZENLOGEL – Victorine VALENTIN

Groupe « Colmar ville verte, ouverte et solidaire »

À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous vivons la deuxième canicule de l’été : les rivières sont à sec, la nappe phréatique très basse, une alerte à la pollution à l’ozone, une production de miel catastrophique etc. Ces constats correspondent aux projections des conséquences du réchauffement climatique, et nous pouvons nous attendre à pire encore à l’avenir.

Pourtant nous savons que pour limiter ce réchauffement, il faut diminuer la production de gaz à effet de serre : à chaque niveau de décision, du particulier à l’État, nos choix doivent aller dans ce sens.

À Colmar les principaux secteurs responsables de ces émissions sont les transports des particuliers et l’habitat : développer les mobilités douces et collectives et l’isolation des maisons représente un enjeu majeur pour contribuer à limiter le réchauffement climatique. Se satisfaire de subventionner de nouvelles chaudières et d’autres actions mineures ne suffit plus. Changer de paradigme s’impose pour envisager l’avenir plus sereinement.

Frédéric HILBERT – Caroline SANCHEZ

Groupe « Les Républicains »

La Foire aux Vins a encore enchanté toutes une région et offert des spectacles époustouflants.
Mais cette édition a été rendue particulière par un événement important pour les différents acteurs du monde touristique de notre région. Cet événement, moins créatif qu’un concert, moins festif que la Nuit Blanche était pourtant l’un des moments forts de la Foire.

Avec de nombreux autres partenaires issus du monde du tourisme et sous l’impulsion de la Région Grand Est, la Ville et l’agglomération de Colmar a signé le Pacte de Destination Alsace. Aux côtés de ces structures publiques et privées, Colmar s’inscrit dans une démarche qui revêt une envergure exceptionnelle. Les applications concrètes seront nombreuses et la solidarité entre les signataires permettra de financer et de faire émerger l’Alsace touristique de demain.

Nous sommes heureux que Colmar et son agglomération ait cette place au sein de ce programme avec d’autres Villes d’importance tel que Strasbourg et Mulhouse et seront rejoint par d’autres.

Lorsqu’il s’agit de faire rayonner nos localités( terroirs) , il ne doit pas y avoir de frontière et le travail de coopération est la réussite d’une politique touristique.

Ce Pacte vient renforcer la nouvelle stratégie déjà adoptée par les offices de tourisme du pays de Colmar qui s’unissent depuis quelque mois derrière la marque L’Alsace essentielle.

Chère à nos habitants, la stratégie tourisme de notre Ville prend un nouveau départ, nous pouvons souhaiter que cela permette d’attirer de nombreux curieux mais également de mieux maîtriser les flux de touristes qui pèsent de plus en plus dans la vie de nos concitoyens.

Nejla BRANDALISE (Conseillère régionale Grand Est - Conseillère municipale de Colmar) – Pierre OUADI

Edition #267 - Août 2019