TRIBUNES

Le Mot du Groupe Majoritaire

Le stationnement est un outil stratégique d’aménagement urbain. Il est en lien avec l’habitat et l’économie, au point de revêtir une dimension transversale dans la ville.
Quand on parle de stationnement, le sens générique du terme nous invite à penser immobilité. Or c’est tout le contraire !
Parce que nous sommes conscients des enjeux induits de mobilité, nous allons élargir les capacités de stationnement offertes en ville. D’abord avec l’ouverture fin novembre du parking souterrain de la Montagne Verte (674 places, dont 15 pour les personnes à mobilité réduite), puis avec l’ouverture au stationnement payant (zone verte, donc à coût modéré) des plateaux sportifs des gymnases Bartholdi (2 rue Reubell) et de la Colmarienne (4 avenue Foch).
Ces deux sites offriront une capacité totale de 177 places de stationnement (respectivement 90 et 87).
Afin de favoriser la rotation des véhicules et de préserver du stationnement pour les activités se déroulant dans les gymnases, les deux sites seront équipés d’horodateurs. Un tarif spécifique sera instauré pour l’achat d’un abonnement (20€ par mois, 50€ le trimestre).
Avec les paiements par « paybyphone » et « easypark », et les diverses mesures déjà mises en place (p. 19 du présent Point), nous agissons pour « une ville en mouvement » dans la politique de stationnement. Nous favorisons ainsi l’accès aux commerces de proximité.
Cela passe nécessairement par des mesures favorisant la rotation des véhicules avec une meilleure lecture des tarifs. L’offre de stationnement à Colmar est donc multiple pour concilier tous les usages : places gratuites aux abords immédiats du centre ville, parkings en ouvrage* ceinturant le cœur de la cité, zones à disque bleu européen, parkings de covoiturage (Semm, Bâle, Frédéric Chopin, Carlovingiens, Neuf Brisach, Strasbourg, Orangerie, parking Dreyfus) …

Yves HEMEDINGER
1er Adjoint au Maire
Conseiller départemental

 

Colmar « Colmar veut bouger »

La chasse aux nuisances inutiles
Il est des nuisances qui sont inévitables puisque liées à des activités indispensables. Certaines qui restent exceptionnelles, dues à des manifestations publiques, sont relativement bien tolérées.
D’autres le sont moins. La chasse aux feuilles mortes, à l’aide d’engins souffleurs, en est une qui est particulièrement détestable. Elle commence très tôt le matin. Elle fait un bruit épouvantable. Les ouvriers municipaux qui sont chargés de cette corvée portent heureusement des casques, mais les riverains subissent les décibels.
De bons balais faisaient autrefois l’affaire. Ils la feraient encore aujourd’hui si la décision qui s’impose était prise ! Non seulement rien ne justifie l’utilisation de ces machines polluantes, mais tout plaide, au contraire, pour le retour des balais.
Le bruit, certes, est signe de vie. A un certain degré il porte pourtant sur les nerfs. Surtout en été quand on vit avec les fenêtres ouvertes. Les incivilités dues au non- respect de la tranquillité des uns et des autres sont ressenties comme des agressions injustifiées.
Le bon sens devrait servir de régulateur et empêcher que l’on se pourrisse la vie. Il faut cultiver ce bon sens. L’encourager.
Mais la collectivité devrait, en tous les cas, donner l’exemple en la matière et faire la chasse aux nuisances qu’elle-même inflige sans aucune bonne raison aux habitants. La qualité de la vie de tous en dépend pour une bonne part.

Christian MEISTERMANN – Saloua BENNAGHMOUCH – Tristan DENECHAUD – Eric SPAETY – Isabelle FUHRMANN

 

Groupe « Un nouvel élan pour Colmar » 

LE FAIT DU PRINCE
Ce 12 septembre, nous devons rendre la tribune qui paraîtra le 7 octobre. A l’heure du numérique, alors que notre place est strictement encadrée (1200 caractères, signature comprise), faut-il vraiment plus de 3 semaines pour organiser le Point Colmarien ? Ou s’agit-il de permettre à la majorité d’écrire sa propre tribune en s’inspirant ou en s’opposant à la nôtre ? Ou d’empêcher l’opposition d’être au plus près de l’actualité ?
A propos d’actualité, celle qui nous occupe ce 12/09 est par ex. l’annulation d’un concert de jazz le 15/09 parce que les organisateurs ont eu le malheur de déplaire à G. Meyer. Comme en d’autres occasions, c’est le fait du prince ! Selon le dictionnaire : « acte arbitraire qui contraint à l'obéissance ».
L’actualité, c’est aussi la poursuite d’une politique de stationnement qui crispe les usagers, avec le projet d’étendre encore les parkings payants (av. Foch, rue Bartholdi) ou de nouvelles installations touristiques.
Beaucoup de Colmariens sont exaspérés, tant par le fond que par la forme. C’est en tout cas ce qu’ils nous disent. Ils pourront l’exprimer avec leur bulletin de vote le 15 mars prochain.

Patrick VOLTZENLOGEL – Victorine VALENTIN

Groupe « Colmar ville verte, ouverte et solidaire »

L’équipe majoritaire souhaite une augmentation du nombre d’habitants à Colmar de l’ordre de 0,5% par an. Cela, associé à une taille moyenne des ménages qui diminue, implique un besoin croissant de logements. Le dernier PLU a donc augmenté les zones constructibles, notamment dans les quartiers maraîchers, pour permettre d’y répondre.
Ne serait-il pas plus judicieux de conserver ces zones de terre agricoles, mais de limiter les logements touristiques en centre-ville ? Un hôtel de luxe va occuper plus du tiers de la place de la montagne verte alors qu’un autre est reconstruit au Champs-de-mars. Cet espace aurait pu servir pour construire du logement de longue durée, ou même du logement social. Bien au contraire, la ville investit 6 millions d’euros pour aménager un espace vert qui profitera essentiellement aux propriétaires de l’hôtel et 21 millions d’euros pour un parking sous-terrain qui permettra, par la location de places, la création de logements courtes durées supplémentaires en centre-ville.
Le tourisme est une ressource importante pour Colmar, mais il ne doit pas passer avant la qualité de vie des Colmariens et leur environnement.

Frédéric HILBERT – Caroline SANCHEZ

 

Groupe « Les Républicains »

Il n'y a pas une journée sans que les forces de l'ordre ou nos soldats du feu ne soient mis à l'honneur dans les colonnes de nos journaux. Ces derniers ont de quoi redouter la fin d'année qui s'annonce difficile.
Une période éprouvante pour conclure une année éprouvante.
Les pompiers sont en grève. Les conditions qui leur sont imposées ne leur permettent plus d’exercer leur métier sereinement. Pris à partie avec violence, munis de moyens plus que limités et dotés de missions de plus en plus larges, ils ne peuvent plus se focaliser, comme ils le devraient, sur leurs missions originelles. Pourtant, leur engagement est remarquable, sans faille et il en est de même de notre Police Municipale, mobilisée sur le terrain sans discontinuer.
Partout, les chiffres de la délinquance explosent. Les acteurs politiques doivent prendre leur part de responsabilité. Il revient à leurs décisions de s’adapter et de considérer ces héros du quotidien dont l’action s’est banalisée au point de voir dans ces corps une source d’économie budgétaire.
Par cette tribune, nous tenions à témoigner à ces femmes, ces hommes, de notre soutien indéfectible dans leur action, ils sont les seuls gardiens de notre sécurité.

Nejla BRANDALISE (Conseillère régionale Grand Est - Conseillère municipale de Colmar) – Pierre OUADI

Edition #268 - Octobre 2019