Le quartier Europe fleurit… de projets !
La fermeture par le groupe Match de son point de vente de l’avenue de l’Europe, mi 2015, avait été une très mauvaise nouvelle. D’abord pour les salariés qui y travaillaient, bien sûr. Mais également pour les nombreux habitants du quartier, qui profitaient auparavant d’un commerce de proximité accessible. Cette fermeture venait aussi contrarier les efforts faits par la Ville dans le cadre des opérations de rénovation urbaine en faveur du quartier « Europe / Schweitzer ».
La Municipalité a travaillé d’arrache-pied pour trouver une solution et permettre aux 12 000 habitants du quartier Europe et des environs de retrouver un commerce de proximité accessible à tous. La Ville de Colmar est, dans un premier temps, devenue propriétaire de l’ancien local Match en décembre 2016… pour le revendre à la société Axis Promotion, spécialisée dans l’investissement en immobilier tertiaire : cette société s’engageait alors à faire occuper l’intégralité du bâtiment, à l’issue de travaux de restructuration qu’elle prendrait en charge.
L’objectif a été pleinement atteint, avec l’ouverture de trois nouvelles enseignes totalisant 2 216 m2 :
- Une surface de vente de solderie (Action), 745 m2, ouverte depuis le 31 janvier 2019,
- Un magasin à vocation alimentaire (Norma), 1 030 m2, ouvert au public depuis le 16 avril,
- Une cellule commerciale dédiée à l’habillement (Takko), 441 m2, dont l’ouverture aura lieu au cours du second semestre 2019.
Avec l’inauguration du magasin Norma le 15 avril dernier dans les locaux de l’ancien supermarché Match du quartier Europe, un nouveau volet d’une vaste opération à tiroirs vient d’être refermé.
Rappelons que la Ville de Colmar a également accordé son soutien financier au projet de restructuration de la galerie Europe, à raison de 20 % du montant HT pour les parties communes.
Cette participation repose sur l’idée que les travaux de rénovation de cette galerie, appartenant à des propriétaires privés, relèvent eux aussi de l’intérêt public en matière de commerces de proximité. De plus, le programme « Action cœur de Ville » a permis d’obtenir un financement de l’État à travers les fonds d'aide du Fond d'intervention pour la sauvegarde de l'artisanat et du commerce (FISAC).
En parallèle, la Ville de Colmar a réalisé, avec le soutien de l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) et en concertation avec les membres du Conseil citoyen, le réaménagement des espaces extérieurs piétons et du parking (289 places de stationnement, dont 6 pour les personnes à mobilité réduite). Les travaux se poursuivent en 2019 avec le réaménagement des rues de Prague et de Madrid. Au total, la Ville de Colmar aura réalisé près de 2,8 millions d'euros de travaux sur le secteur Luxembourg.
Colmar Agglomération va renforcer la dimension économique du secteur avec la construction, à partir de l’été 2019, d’une pépinière d’entreprises
(coût estimé : 2,4 M€ HT), à l’angle de l’avenue de Paris et de la rue de Prague. Cette structure de 1 000 m2 accueillera quatre cellules artisanales et quatorze bureaux, ainsi que des espaces partagés.
Sur le même secteur, Pôle Habitat a réalisé :
- La construction de 30 nouveaux logements (bénéficiant de jardins partagés) rue de Madrid,
- La démolition partielle de la « barre Luxembourg » en 2016 (102 logements), conjuguée à la réhabilitation « niveau passif » de 42 logements et à la construction de 6 nouveaux logements passifs.
La transformation pérenne du quartier n’est pas seulement une question de vocabulaire. Au-delà des mots et des chiffres, l’atteinte de cet objectif repose sur un principe commun : réinscrire le fonctionnement du quartier dans l’urbanité de la ville, en proposant services et confort.
L’enjeu du projet (le même que pour Bel Air-Florimont aujourd’hui) est d’agir sur tous les aspects et de faire en sorte que le projet urbain constitue un levier pour la mise en œuvre de toutes les autres actions sociales et économiques devant l’accompagner.
Ce levier a été actionné en pleine concertation avec les habitants concernés. Ceux-ci ont toujours été associés à la réflexion. La politique de la Ville ne peut en effet se construire sans un rapport étroit avec celles et ceux qui constituent l’âme des quartiers…