édito du Maire
Depuis ces dernières années, le premier numéro du Point colmarien de l’année est consacré à la présentation du budget primitif de l’exercice.
Un budget au service d'engagements forts
L’adoption du budget est un moment fort dans la vie d’une collectivité. C’est un acte politique majeur qui traduit des engagements concrets pour l’année en cours. Mais notre budget 2018 va plus loin que cette perspective à 12 mois : il s’inscrit dans une vision du développement continu de la Ville, et pose les jalons d’une stratégie visant avant tout à préserver, pour l’avenir encore, le contribuable colmarien.
Je l’ai dit lors de la séance du conseil municipal : nombreux seraient les maires, dans notre pays, à vouloir signer un tel budget, à l’heure de la « diète » imposée par l’État aux collectivités locales. En effet, non seulement nous devons « digérer » la réduction massive des dotations de l’État (- 4,8 M€ depuis 2014), mais celui-ci nous a imposé des charges nouvelles, sans compensation.
Je le disais lors de mon discours de Nouvel An : l’État est bien généreux quand il s’agit de transférer aux collectivités des compétences qui lui incombaient jusqu’alors.
Pour de nombreuses collectivités confrontées à de réelles difficultés financières, le nœud gordien n’a pu malheureusement être dénoué. Cela s’est traduit pour elles par une fiscalité locale alourdie, une baisse des investissements, une moindre qualité des services proposés. À Colmar, au contraire, nous relevons tous les défis grâce à une stratégie financière reconnue et saluée par tous.
Il y a parfois plus d’audace et de volontarisme dans la continuité que dans le changement…
Deux leviers de développement
Nous maintenons donc notre Ville dans un processus de développement continu. Nous nous appuyons à cet effet sur deux leviers :
- Une action publique forte, au quotidien, au service des Colmariens, tous quartiers confondus,
- Un niveau d’investissement représentant le double de celui de la moyenne nationale, cela pour parfaire notre attractivité et soutenir l’activité économique, elle-même génératrice d’emplois.
Le maintien d’un très haut niveau d’action publique ne va pas de soi dans le contexte économique que nous connaissons. La Ville de Colmar y parvient, au prix d’une gestion qui porte la « marque de fabrique colmarienne ».
Balzac disait que pour trancher le nœud gordien, il faut parfois du « génie ». Sans aller jusque-là, je relève cependant que nous sommes parvenus à contrarier les projections d’un audit financier réalisé par un cabinet spécialisé, à l’initiative de la Ville, en 2014. Que prévoyait cet audit pour 2018 ? Une épargne de gestion limitée à 4,5 millions d'euros. Or, nous sommes à 16,7 millions d'euros en 2018. Ce qui nous procure une marge supplémentaire pour financer nos importants investissements. Ce qui nous permet aussi d’entrevoir, sauf mauvaise surprise émanant de l’État, une année 2019 à taux fiscaux identiques…
C’est là la meilleure perspective pour les Colmariens. Je suis très heureux de pouvoir vous la faire entrevoir.
Gilbert MEYER
Maire de Colmar
Président de Colmar Agglomération