Groupe « Les Républicains »

Dans le débat, qui s’apparente de plus en plus à un serpent de mer, autour du périmètre alsacien au sein de la Région Grand Est, il y a autant de scénarii que de sélectionneurs en puissance de l’équipe de France de football ! On entend parler à tout bout de champs de la « disparition » de l’Alsace, ou plus exactement de la disparition d’une collectivité « Région Alsace », née en 1982 (bien après l’invention de la choucroute et l’arrivée des cigognes).

Le territoire historique est encore là. Le nom n’est plus sous sa forme institutionnelle. Pourtant, personne ne doit être surpris de lire qu’il est tout à fait possible, en quelques semaines, de ressusciter une collectivité « Alsace ». La loi le permet, les outils sont en places, il ne manque plus qu’une chose, la volonté des départements. Car la balle est dans leur camp. Sous couvert de l’adoption d’une délibération par leurs assemblés, les départements Bas-Rhin et Haut-Rhin ont la liberté de fusionner rapidement pour créer une collectivité qu’ils pourront appeler « Alsace ». Cette fusion, demandée pourtant par 67% des alsaciens, se heurtent aujourd’hui à un attentisme certain. On pourrait même imaginer conserver les départements actuels et changer leur nom en « Alsace » et « Haute-Alsace ».

Ne reproduisons pas les erreurs qui ont conduit à l’échec de 2013 de parler d’institution, de compétence, de répartition des postes. Nos concitoyens sont las de cela. Stoppons les dépenses publiques dans des frais de communication onéreux. Agissons, en sortant des postures, et en redonnant son nom à l’Alsace de manière simple.

Nejla BRANDALISE
Conseillère Régionale Grand Est
Conseillère Municipale de Colmar
Pierre OUADI

Edition #260 - Juin 2018