Festival de jazz

22e édition : du 11 au 16 septembre 2017

Le festival de jazz, événement phare de la rentrée, atteint chaque année son objectif : placer sous le feu des projecteurs son étonnant cocktail musical.

Fidélité sereine aux fondamentaux du jazz, ouverture internationale, inscription systématique à l’affiche de nouveaux espoirs, de talents locaux et de jazzmen confirmés : telles sont, dès son lancement en 1996 et encore aujourd’hui, les caractéristiques du festival de jazz de Colmar.

Depuis son édition 2014, le festival a pris ses quartiers dans la salle de spectacle Europe, au sein du centre socioculturel du même nom, récemment rénové. Les artistes de cette édition ont pu apprécier un plateau technique de premier choix, tandis que le public se délectait du confort acoustique du lieu.

À découvrir absolument, du 11 au 16 septembre

www.colmar.fr
Salle Europe > 03 89 30 53 07
Tanzmatten (Sélestat) > 03 88 58 45 45

Autour du festival

En prélude du festival 2017, rendez-vous au Pôle média-culture Edmond Gerrer pour partager l’expérience musicale de musiciens d’exception :

  • samedi 2 septembre à 15h30 : rencontre avec le vibraphoniste de jazz Michel Hausser
  • samedi 9 septembre à 15h30 : scène musicale avec le pianiste de jazz René Urtreger

Grillen, du côté du Off

Le Off se découvre et vous laisse admirer sa programmation 2017.

Samedi 9 septembre
21h30 : Freez (hip-hop jazz)
23h00 : The Comet is coming (jazz psychédélique)

Mardi 12 septembre
20h30 : Acousmatics (old groovy jazz)
22h15 : Sedna Sextet (progressive free jazz)

Mercredi 13 septembre
20h30 : Seward (alternative jazz)
22h15 : Polaroïd3 (electro tripop)

Jeudi 14 septembre
20h30 : Ingmar (free rock noise)
22h15 : AutorYno plays John Zorn (klezmer rock)

Vendredi 15 septembre
21h30 : Encore (electro post jazz rock)
22h15 : Camembert (progressive jazz rock)

Samedi 16 septembre
21h15 : Monkey strikes back (underground groove jazz)
22h30 : Funkindustry (funky soul rock)
23h45 : Albinoïd sound system (electro afrobeat)
01h15 : Léopard Da Vinci DJ set (electro funk)

Au programme du 22e festival de jazz de Colmar !

Lundi 11 septembre 2017 – soirée inaugurale

20h30 : Michel Hausser jazz trio invite René Urtreger

« C'était à Paris, quand on jouait du jazz dans les caves enfiévrées de la Rive Gauche et dans le Saint-Germain-des-Prés de légende. Michel Hausser en était. »

De retour en Alsace dans les années 60, son amour pour le jazz et le be-bop le conduisent à créer, en 1988, le festival de jazz de Munster. Celui-ci lui doit sa qualité et sa remarquable longévité.

En 1996, il participe avec quelques musiciens au lancement du festival de Colmar : c'est avec eux qu’il se produira dans notre ville, où il est né voici 90 ans. Il sera accompagné du pianiste René Urtreger, dont John Lewis (fondateur du Modern jazz quartet) a pu dire qu'il était « le plus grand et le plus chaleureux pianiste qu'il ait entendu en Europe ». Ses grandes qualités humaines conjuguées à son exceptionnel talent d'artiste l'ont fait appeler « le roi René ». C'est d’ailleurs sous ce titre qu'Agnès Desarthe lui a consacré, il y a quelques mois, un ouvrage.

Salle Europe, rue d’Amsterdam - Billets gratuits à retirer à la FNAC, dans la limite des places disponibles

Mardi 12 septembre 2017

20h30 : David Sauzay quintet invite Walter Ricci

Présent sur la scène du festival en 2014, le saxophoniste David Sauzay régale alors le public colmarien de son style robuste. C’est à Rome, dans une master-class du pianiste américain Barry Harris, que ce musicien français rencontre le chanteur italien Walter Ricci. Coup de foudre musical et mise en chantier du projet « Nice and easy : a tribute to Frank Sinatra ».

Le 12 septembre, le chanteur Walter Ricci nous proposera une interprétation inspirée de quelques-uns des succès planétaires de la star américaine, mais aussi des compositions moins connues du célèbre crooner. Aux côtés du chanteur : des musiciens d’exception conduits par le saxophone roboratif du leader et équipés d’arrangements « hard bop » originaux et ultra efficaces. Un projet artistique enthousiasmant, totalement abouti, mêlant à la puissance d’une rutilante machine à swing un art vocal et une technique de « scat » irréprochables. «Fly me to the moon ... »

Tanzmatten (Sélestat), quai de l’Ill

Mercredi 13 septembre 2017

20h00 : Rhoda Scott lady quartet

Enfant déjà, Rhoda Scott joue de l’orgue pieds nus auprès de son père, pasteur sur la côte Est des États-Unis. La « barefoot lady » (dame aux pieds nus) débute sa longue carrière de jazz woman à Harlem. Elle rejoint la France dans les années 60, d’où elle rayonne, des décennies durant et dans le monde entier, aux côtés des stars : Ray Charles, Georges Benson, Ella Fitzgerald...

Le caractère exclusivement féminin de la formation présentée à Colmar peut être interprété comme un pied de nez adressé à l’univers très masculin du jazz. À l’écoute de leur musique débordante de chaleur et de swing, on se rangera à l’idée simple que ces « free queens » (reines libres), selon le titre de leur dernier opus, ne veulent rien céder sur leurs désirs d’authentiques et de généreuses musiciennes de jazz.

22h00 : Rick Margitza & Tony Lakatos, The two gypsy tenors

À Détroit (Michigan), Rick Margitza trouve très jeune, dans sa famille musicienne d’origine hongroise, le terreau de son enracinement. Mais c’est un enregistrement de Charlie Parker qui décide de son destin de saxophoniste. Dans les années 80, à New-York, sa fréquentation de monstres sacrés tels que Miles Davis ou Tony Williams lui vaut une rapide reconnaissance. Ce ténor poursuit sa carrière en Europe, alternant enseignement et participation à des formations de premier plan.

Originaire de Budapest, soliste très recherché, Tony Lakatos participe en leader ou sideman à près de 350 enregistrements aux côtés des plus grands de la scène jazz américaine : Al Foster, Billy Drummond ou Cecil McBee.

Entourés de musiciens irréprochables, les deux jazzmen manifesteront à Colmar, par leur irrépressible et actuel goût du jazz, cette autre musique de la Liberté.

Salle Europe, rue d’Amsterdam

Jeudi 14 septembre 2017

20h00 : Anne Quillier sextet

Issue du collectif d’artistes « Pince oreilles », Anne Quillier propose un jazz frais aux accents pop, à l’écriture fine et pleine de rebondissements. Saluée par la critique (Jazz mag, Open jazz...), distinguée dans les concours (lauréate de la 36e édition de Jazz à la défense), la pianiste lyonnaise développe une musique exigeante, qui nous raconte des histoires d’aujourd’hui dans un style affiné, touchant son auditoire à chaque prestation. Une musique vive, forte et dense, avec ses savants tissages de voix et ses « coulissages » de textures sonores... Un tonnerre d’applaudissements ! (Pascal Anquetil)

22h00 : David Enhco quartet featuring Michel Portal

On ne présente plus Michel Portal, l’homme des aventures musicales d’avant-garde ! De l’expérience « Dejarme Solo » (1979) - technique du re recording - à ses rencontres récentes avec la nouvelle scène française (dont le trompettiste David Enhco), il sait surprendre son auditoire. Issu d’une dynastie de musiciens, David Enhco est arrivé au jazz grâce au violoniste Didier Lockwood. Il propose une musique ludique et accessible à tous. Un parti pris de liberté qui engendre des morceaux toujours en mouvement évoluant entre grâce, audace et virtuosité.

Le jeudi 14 septembre, vous serez conviés à rencontrer l’une des légendes du jazz européen, ainsi que quatre garçons dans le vent !

Salle Europe, rue d’Amsterdam

Vendredi 15 septembre 2017

20h00 : Antonio Farao trio featuring Daniel Humair

Adopté depuis longtemps par les scènes jazz internationales, Antonio Farao collabore régulièrement avec les meilleurs, tels Joe Lovani ou Chico Freeman. L’art de ce pianiste italien touche aujourd’hui à l’universel.

Herbie Hancock concède avoir été sidéré en le découvrant : « J’ai été époustouflé la première fois que j’ai entendu Antonio Farao : tant de chaleur, de conviction, de puissance ! Une conception harmonique originale, la joie des rythmes, le sens du swing, la grâce et l’ingéniosité des lignes d’improvisation... » Qu’ajouter ? Qu’il sera accompagné par une rythmique superlative composée du batteur Daniel Humair, maître des tambours, et du contrebassiste Thomas Bramerie, lui-même référence en la matière.

22h00 : Seamus Blake and «Bridges»

Âgé de 47 ans, ce ténor évolue clairement, aujourd’hui dans la cour des grands, étant parfois considéré par la critique comme le meilleur de sa génération. Lauréat du prestigieux concours Thelonious Monk, Seamus Blake fut notamment l’accompagnateur de John Scofield et Antonio Sanchez. Il fit également partie du prestigieux Mingus big band.

 

« Bridges » est un programme de jazz moderne conçu par le grand batteur norvégien Andes Thorén. Ce projet original a l’ambition de jeter des ponts entre les différents continents de la planète jazz. En concert, « Bridges » dispense une musique moderne et chaleureuse, n’excluant pas le tranchant anguleux dans l’intervention de ses solistes : « Great playing all around in a warm and varied set. » (London jazz news)

Salle Europe, rue d’Amsterdam

Samedi 16 septembre 2017

20h00 : Reinhardt, Daussat, Voilqué « Belleville rdv »

Retour à Colmar d’Aurore Voilqué, violoniste et chanteuse, pour ce « happy end » 2017 : une séquence manouche animée par d’éminents représentants de cette culture inépuisable… Seront présents le désormais célèbre Samy Daussat ainsi que Noé Reinhardt, qui fait partie de la galaxie familiale du grand Django.

Quel plaisir de les entendre tous ensemble, dans un répertoire de Django, bien sûr, mais aussi dans des compositions personnelles (de style manouche aussi) et dans quelques « chansons d’époque » ! À ne pas manquer.

22h00 : The big boys (Chuck Berry tribute)

Guitariste, chanteur, poète du réel et showman (il pratiquait sur scène le « duck walk », ou « pas du canard » ), Chuck Berry a quitté ce monde le 18 mars dernier.

The big boys, du nom de l’une des compositions du maître, est une formation de musiciens régionaux chevronnés, spécialement créée à l’occasion du festival dans le but d’évoquer ce grand disparu. Dans un style brut de décoffrage, comme il se doit : paroles originales, traitement « vintage » du son, solos de guitare dépourvus de distorsion, etc.

L’on soigne aussi les accessoires, réinstallant sur scène la célèbre guitare de notre grand-père du rock : la Gibson ES-335 (et rouge, s’il vous plaît) !

Salle Europe, rue d’Amsterdam

Edition #255 - Août 2017