Politique énergétique de la Ville : toute la lumière sur l’éclairage public

Sécurité et confort des usagers de l’espace public

Maîtriser la nuit et la sécuriser constituent des enjeux majeurs de l’aménagement urbain. En s’appuyant sur un Schéma directeur d’aménagement lumière (SDAL) établi en 2008, des opérations d’éclairage public sont menées dans le respect de l’environnement.

Le challenge : un éclairage performant, à l’efficacité lumineuse optimisée, avec à la clé des consommations énergétiques et des frais d’exploitation moins chers.

Contrôle des frais de fonctionnement

Au travers de différents projets (budget d’investissement d’environ 1 500 000 € par an) et d’actions volontaristes ciblées sur les économies d’énergie et de maintenance, la Ville maintient le contrôle des coûts de fonctionnement propres à l’éclairage public. De 2008 à 2016, les consommations électriques ont ainsi baissé, en kWh, de 15,3 %, tandis que les coûts d’exploitation-maintenance diminuaient de 23,7%... alors même que le nombre de points lumineux augmentait, lui, de 12,3 % !

La Ville emploie, dans ses opérations d’éclairage public, les nouvelles technologies. Elle installe en particulier, progressivement et de manière judicieuse, des luminaires équipés de LED. Ceux-ci permettent notamment de moduler l’éclairage ou de mettre en place des paliers progressifs de niveau d’éclairement. Ainsi, l’entrée Sud de Colmar (route de Bâle) a-t-elle été récemment traitée de sorte que le niveau d’éclairement augmente progressivement en direction de l’entrée de ville. Cette idée correspond aux objectifs d’amélioration de l’accommodation visuelle au passage zone non éclairée/éclairée et de réduction de la puissance installée.

Des actions environnementales : préservation de l’environnement et du ciel nocturne

Au titre de la prévention et de la lutte contre les pollutions de toutes natures, au rang desquelles figure la pollution lumineuse, des actions volontaristes de maîtrise de la demande en énergie sont engagées.

Certains secteurs bénéficient ainsi d’une extinction en heure creuse durant la nuit. Une étude est actuellement en cours sur les zones de stationnement, sur les parcs et jardins, et ailleurs.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 (dite « Grenelle I ») aux termes de laquelle « les émissions de lumière artificielle de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînant un gaspillage énergétique ou empêchant l’observation du ciel nocturne feront l’objet de mesures de prévention, de suppression ou de limitation ».

S’il est du ressort de la collectivité de maintenir un éclairage public de qualité, nous sommes convaincus qu’il est de notre devoir de nous préoccuper de l’impact de ces équipements sur l’homme et son environnement.

L’éclairage, support à la qualité des nuits urbaines et à la féerie

L’éclairage valorise aussi l’image de la ville et fait découvrir la richesse patrimoniale et historique. La technologie de l’électronique déployée en 1997, lors de la mise en place des installations de mise en lumière du patrimoine de Colmar, est aujourd’hui obsolète et les pièces détachées ne sont plus commercialisées.

Ainsi, la mise en valeur nocturne du patrimoine fait l’objet d’un programme de modernisation complète des installations, avec une forte ambition qualitative et artistique. L’objectif ? Assurer le développement de l’outil touristique que représentent les mises en lumière et les projets événementiels qui peuvent en bénéficier.

Toutes ces actions s’inscrivent aussi dans les démarches plus globales que sont la convention des maires, l’agenda 21 et le plan climat énergie territorial du Grand pays de Colmar.

Edition #255 - Août 2017